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Les peintures rupestres de l'abri Wadi Sūra II en Egypte

  • Devenir archéologue
  • 2024
  • 05 min 11 s
  • Français

Publié le 03/08/2017

Les hommes préhistoriques ont laissé des témoignages variés de leur pensée symbolique. L’art rupestre, sous forme de peintures ou gravures, est un des modes d’expression choisi par les hommes de la Préhistoire, bien avant l’invention de l’écriture.

Moins connu que l’art rupestre du Paléolithique européen (représenté entre autres par les sites de Lascaux, Pech Merle et Altamira), celui du Sahara est majoritairement plus récent et reste très exceptionnel. Découvert en 2002 dans le sud-ouest de l’Égypte, le site de Wadi Sūra II a en effet, été gravé et peint lorsque les conditions étaient favorables à l’est du Sahara. On parle en effet de « Sahara vert » pour les périodes de l’Holocène Ancien à l’Holocène Moyen (d’environ 10 000 jusqu’à 3 500 avant J.-C.). La paroi de l’abri Wadi Sūra II révèle des milliers de gravures et peintures. Leur concentration est telle qu’elles se superposent, ce qui donne de précieux indices sur la chronologie de leur réalisation. Parmi les phases les plus anciennes, des centaines de mains dites « négatives », des pieds et même des objets ont été peints au pochoir. Une des phases suivantes montre des bêtes énigmatiques, surdimensionnées et sans tête apparente, qui semblent avaler ou recracher des humains. C’est toute une mythologie complexe, jusqu’ici complètement inconnue, que dévoilent les peintures rupestres de Wadi Sūra II.

Voici le sujet que propose d'aborder dans cette vidéo, Emmanuelle Honoré, maitre de conférences en archéologie de l'Afrique à l'université de Cambridge.

En savoir plus en consultant le webdocumentaire "Devenir archéologue" :
 https://webdoc.univ-paris1.fr/archeologie/

 

Contribution
Emmanuelle Honoré

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