Y a-t-il une IA pour sauver la planète ? Un Tribunal des Générations Futures pour y répondre.
- Droit / Environnement / Développement durable / Sciences de l'information et de la communication
- 2025
- 01 h 24 min 17 s
- Français
Publié le 14/02/2025
Á 19h00, le 7 février 2025, dans l'amphithéâtre Richelieu de La Sorbonne, un tribunal pas comme les autres se tient sur les enjeux climatiques à l'heure de l'IA. Ainsi, un président de séance, un avocat, un procureur, trois témoins et des jurés se prononcent au nom des générations futures afin de poser la question "Y a-t-il une IA pour sauver la planète ?". Dans ce contexte, le public et le jury d’un soir tentent d'apporter une réponse... Deux étudiant(e)s de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne participent notamment à la délibération du jury final au côté de deux étudiants de Sciences Po et deux autres du CESE (la 7e voix revenant au public).
Ainsi, reprenant les codes d'une conférence intégrant la scénographie d'un procès, ce Tribunal des Générations Futures interroge la capacité de l’IA à contribuer à la transition écologique tout en tenant compte des limites planétaires. Format imaginé et créé par Usbek & Rica, il vise à éclairer les décisions stratégiques grâce à une évaluation rigoureuse des opportunités et des risques environnementaux associés au développement de l’IA. Au travers de témoignages, d'études de cas et d'échanges contradictoires, il met en lumière les liens entre innovation et durabilité, tout en dégageant des orientations concrètes et responsables.
Trois grands témoins apportent leur regard expert sur le sujet :
• Jacques Sainte-Marie, directeur scientifique adjoint d’Inria, responsable du programme numérique et environnement
• Lou Welgryn, co-présidente de l'association Data for Good
• Charles Gorintin, cofondateur et CTO d’Alan, cofondateur non opérationnel de Mistral AI
Certains défendent l’idée que l’intelligence artificielle représente un outil indispensable pour préserver l’environnement, en optimisant les ressources, surveillant les écosystèmes et trouvant des solutions innovantes pour réduire les émissions de carbone. L’IA serait donc un atout majeur à la résolution de problèmes jusque-là insolubles. À l’inverse, d’autres affirment que « non, sauver la planète ne se fera pas par la technologie, IA ou pas IA ». Sans compter que l’IA elle-même, avec son coût énergétique élevé et les infrastructures nécessaires à son fonctionnement, peut aggraver les problèmes environnementaux qu’elle prétend résoudre en augmentant nos besoins en eau et en métaux rares.
La question posée devient alors une invitation au débat pour approfondir une réflexion cruciale : où devons-nous mettre nos efforts ? Sur quels points devons-nous exercer notre vigilance ? Quels doivent être nos exigences, nos ambitions, nos espoirs ? Les pièces à convictions proposées tout au long du tribunal, comprennent les résultats d’une consultation menée en partenariat avec le Technology and Global Affairs Hub de l’Ecole des affaires internationales de Sciences Po (PSIA).
Cet évènement (labellisé Sommet IA) s'inscrit dans le cadre de la Semaine de l'intelligence artificielle, précédant le Sommet pour l’Action sur l’IA des 10 et 11 février 2025 à Paris. Il est organisé à quelques jours du Sommet de l'IA, par le CNNUM, le CESE, l’ADEME, l’ARCEP, le CGDD, l’IGN, l’Inria, Usbek & Rica, l’IRJS et l’Observatoire de l'IA de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Plus d'informations :