4.4. Les votes à l’Eurovision : exemple d’analyse des réseaux d’affinités spatiales reliant des individus et des liens
- Des réseaux pour comprendre le monde
- 2024
- 07 min 40 s
- Français
Publié le 20/09/2018
La série "Des réseaux pour comprendre le monde" cherche à mettre en avant la diversité des usages et types de réseaux, à la fois économiques, urbains, de transports ou qui relèvent encore des réseaux sociaux. Il s'agissait à l'origine d'un MOOC diffusé sur la plateforme francophone de France Université Numérique (FUN).
Dans cette vidéo, Claude Grasland, professeur à l'université Paris-Diderot, se demande si l'on vote au concours de l'Eurovision, pour le meilleur chanteur où si l'on a tendance à privilégier un pays proche. Pour ce faire, il combine plusieurs graphes :
- un graphe de proximité spatiale,
- un graphe de proximité sociale entre pays.
Il examine si les votes sont influencés par la proximité géographique entre les pays. Son analyse repose sur la théorie des graphes pour mesurer la distance entre les pays et la proximité entre les votes des pays. Les résultats montrent que la proximité géographique joue un rôle dans les votes, avec des pays voisins votant plus souvent les uns pour les autres. Trois groupes de pays alliés ont été identifiés :
- le bloc scandinave,
- le bloc de l'ex-Yougoslavie,
- l'Europe orientale associée à Chypre et à la Grèce.
La théorie des graphes a permis de mettre en évidence ces structures latentes et de prouver l'influence de la proximité géographique sur les votes à l'Eurovision.